Wilhelm Reich
Biographie d’une passion
Gérard Guasch
Épris de liberté, ardent défenseur de la vie, chercheur infatigable, Wilhelm Reich (1897-1957) est l’une des figures emblématiques du xxe siècle dont le destin hors du commun épouse l’Histoire et dont l’œuvre a profondément marqué nos sociétés.
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Collection : Forme et santéNombre de pages : 384
Format : 150 x 225mm
Date de parution : octobre 2007
ISBN : 978-2-35432-005-8
24,00€
Épris de liberté, ardent défenseur de la vie, chercheur infatigable, Wilhelm Reich (1897-1957) est l’une des figures emblématiques du xxe siècle dont le destin hors du commun épouse l’Histoire et dont l’œuvre a profondément marqué nos sociétés.
Du cénacle des premiers psychanalystes autour de Freud dans la Vienne des années 1920 à l’Amérique de McCarthy où il décédera dans un pénitencier de Pennsylvanie, Reich a toujours mené un combat incessant pour comprendre la source de la vie et la libérer des contraintes du carcan social. Il révolutionna la sexologie en analysant la « fonction de l’orgasme » et en dénonçant la misère sexuelle et affective des masses. Il chercha une synthèse entre Marx et Freud avant d’être rejeté tant par les communistes que par l’institution psychanalytique. Il développa une nouvelle forme de psychothérapie prenant en compte le corps et l’esprit, dont s’inspire la psychologie humaniste et la psychosomatique. Il étudia l’énergie vitale et mis au point des techniques pour l’utiliser à des fins thérapeutiques et également météorologiques.
Cette créativité débordante lui valut des jugements contradictoires : « génie le plus profond et le plus révolutionnaire de notre époque » pour les uns, psychanalyste maudit pour les autres, et également d’être l’une des références des mouvements contestataires des années 1960.
Voici une biographie vivante et fidèle aux sources historiques qui permettra de découvrir un homme dont la passion a révolutionné nos manières de vivre et de penser.
1 – La rencontre
À l’automne 1919, Reich, jeune étudiant en médecine, rencontre Freud.
2 – Un bien jeune sexologue
1919. Création du séminaire de sexologie à l’Université de Vienne. Première communication de Reich sur « Le concept de pulsion et de libido de Forel à Jung ».
3 – Un étudiant pauvre et affamé
Étudiant pauvre et studieux, Reich est un bergsonien « enragé ». La question : « Qu’est-ce que la vie ? » l’inquiète. Exposé au séminaire de sexologie : « À propos d’un cas de transgression de l’interdit de l’inceste à la puberté ».
4 – La « catastrophe »
1897. Le 24 mars : naissance. Une enfance triste dans une ambiance rurale et bourgeoise, entre un père autoritaire et coléreux et une mère séduisante et soumise. En contact avec la nature. Des expériences précoces. 1911. La « catastrophe ». 1914. Son père meurt de tuberculose.
5 – Dans la boue et le sang
1915-1918. Les désastres de la guerre. Dans les tranchées. Sur le front italien. Libéré, il s’inscrit en droit à l’Université de Vienne, puis passe en médecine.
6 – Psychanalyste, déjà
1920. Il assiste régulièrement aux réunions restreintes chez Freud. Septembre : il est au VIe Congrès international de psychanalyse à La Haye. Octobre, il présente sa communication, « Conflits de la libido et formations délirantes, dans le Peer Gynt d’Ibsen », devant la Société psychanalytique de Vienne pour obtenir le titre de membre adhérent. Ses premiers patients. Freud publie Au-delà du principe de plaisir
7 – Jeune marié
1922. Mars, il épouse Annie Pink. Analyse un garçon de café. Article
« Sur la spécificité des formes d’onanisme ». Communication sur « Le coït et les sexes ». Assistant au dispensaire psychanalytique de Vienne.
8 – Médecin, enfin
Été 1922. Un patient qui résiste. Obtient son diplôme en médecine. Étudie la psychiatrie au Steinhof avec Wagner-Jauregg et Schilder
9 – Avec Freud
1922. Septembre : avec Freud au VIIe Congrès international de psychanalyse à Berlin. Propose la création d’un séminaire de technique psychanalytique. Novembre, rapport à la Société psychanalytique : « Sur les limitations de la mémoire pendant l’analyse ». Novembre, autre rapport : « Sur la génitalité du point de vue du pronostic et de la thérapeutique psychanalytiques ». Article « Sur l’énergétique des pulsions ». Cette même année, Freud publie Le Moi et le Ça.
10 – La puissance orgastique
1924. Une patiente qui avait perdu la parole. Reich entre au Parti socialiste autrichien. Le 27 avril naît sa première fille : Eva. Rapport au VIIIe Congrès international de psychanalyse à Salzbourg : « Remarques complémentaires sur l’importance thérapeutique de la libido génitale ». Il utilise pour la première fois le concept de « puissance orgastique ». Freud publie Le problème économique du masochisme. Reich rejette l’hypothèse d’une « pulsion de mort ». Il prend la direction du séminaire de technique psychanalytique.
11 – Directeur du séminaire de technique psychanalytique
1924 encore. Comment il conduit le séminaire de technique psychanalytique. Il insiste sur l’importance de l’analyse des résistances. 1925, essai sur Le caractère impulsif. Freud lui offre une photo dédicacée.
12 – Die Funktion des Orgasmus
1926. Mai : 70e anniversaire de Freud. Reich lui remet le manuscrit de La fonction de l’orgasme. Il rend compte du traité de Pathologie générale et spéciale de Frederich Kraus, à qui il emprunte le terme « courant végétatif ». S’inspire de la théorie électrique de ce dernier pour asseoir sa théorie de l’orgasme. Les réunions de la Société psychanalytique au domicile de Freud. Ses interventions causent souvent des remous. Développe ses propres vues sur l’analyse des résistances. Son frère Robert meurt de tuberculose.
13 – Freudo-marxiste
1927. Lui-même atteint de tuberculose fait un séjour au sanatorium de Davos, en Suisse. Publie La fonction de l’orgasme. Conflit avec Freud. Reçoit des analysants américains. Le 15 juillet, assiste à la révolte et au massacre de la foule au centre de Vienne. S’inscrit au secours ouvrier du Parti communiste autrichien. Visite Freud sur le Semmering. Lit Marx et Engels. Participe au Xe Congrès international de psychanalyse, où il présente un rapport sur « La technique de l’analyse caractérielle ». Freud publie L’avenir d’une illusion.
14 – À la rencontre des masses
1928. Reich sympathise avec un jeune ouvrier tourneur, Zadniker, qui fréquente la même la cellule du PC que lui. Organise un meeting dans une salle de cinéma de Vienne. Considérant que « l’existence humaine est déterminée par des processus instinctifs et socio-économiques », il achète un camion, qu’il équipe, et se lance dans une action directe auprès des masses. Le 13 mars, naît sa deuxième fille, qu’il prénomme Lore. Il prend en analyse un homme qui souffre d’une forme de perversion masochiste sévère. En octobre, il fait une nouvelle expérience amère de militantisme politique à Pottendorf. En novembre, Federn suggère à Freud de lui retirer la direction du séminaire technique ; celui-ci refuse.
15 – Sous la bannière du marxisme
1929. La Société socialiste pour l’information et la recherche sexuelle, créée par Reich, ouvre à Vienne des centres d’information sexuelle pour les ouvriers et les employés. Engagé dans le travail social « sous la bannière du marxisme », il publie son essai : Matérialisme dialectique et psychanalyse et un article sur « Le caractère génital et le caractère névrotique ». En septembre, avec Annie, voyage en Union soviétique où il rencontre Vera Schmidt. Rapports sur « La prophylaxie des névroses » et sur « Psychanalyse et vision du monde ».
16 – « Nach Berlin ! »
1930. Reich décide de partir pour Berlin. Il prend congé de Freud. Très engagé politiquement. En septembre, il fait une communication sur « Besoins sexuels et réforme sexuelle » au IIIe Congrès international pour la réforme sexuelle, organisé par Magnus Hirschfeld à Vienne. Publie Maturité sexuelle, continence, morale conjugale. À Berlin entre en analyse avec Sándor Rado. Relation tendue avec Annie, sa femme. Donne des conférences et des cours à l’Université marxiste pour les travailleurs. Avec l’approbation du Parti communiste allemand, il met sur pied une Association pour une politique sexuelle prolétarienne, la Sexpol.
17 – La « Sexpol »
1931. Programme de la Sexpol. Reich donne des conférences dans toute l’Allemagne et participe aux manifestations du parti communiste. Il crée sa propre maison d’éditions, la Sexpol Verlag. Publie Le triangle de craie et Quand ton enfant te demande, écrits par Annie, sa femme, et, pour les adolescents : La lutte sexuelle de la jeunesse. Il envoie ses filles dans un internat communiste. Fritz Perls entre en analyse avec lui.
18 – « Des mesures contre Reich »
1932. Freud prend « des mesures contre Reich ». Lettre de Freud à Max Eitingon. Article sur « Le caractère masochiste ». Rupture avec la doctrine freudienne. La pulsation de l’organisme. Reich publie : L’irruption de la morale sexuelle. Le 1er mai, il rencontre Elsa Lindenberg. Le Parti communiste interdit la diffusion de ses écrits.
19 – Exclu du Parti communiste allemand
1933. Hitler prend le pouvoir. Reich doit s’enfuir d’Allemagne. La maison d’édition du mouvement psychanalytique annule le contrat de publication de L’analyse caractérielle. Reich publie cet ouvrage à ses frais. Hostilité des psychanalystes, Federn, Anna Freud et Jones en particulier. Campagne de presse des journaux communistes contre Reich. Exclu du PC, il part au Danemark. En mai, les œuvres de Freud sont brûlées en place publique par ordre des nazis.
20 – Au Danemark et en Suède
1933. Elsa Lindenberg le rejoint à Copenhague. Il traite des patients, dont un homme avec des tendances homosexuelles passives. L’Association psychanalytique internationale lui refuse le droit de pratiquer des analyses didactiques. Il publie Psychologie de masse du fascisme. On lui refuse la prolongation de son autorisation provisoire de séjour. Rapide tour d’Europe. S’installe à Malmö en Suède. Sa demande de permis de séjour est rejetée ; Malinowski prend sa défense, Freud non. Il passe ses vacances à Sletten sur la côte danoise.
21 – Exclu de l’Association psychanalytique internationale
1934. Exclu de l’Association psychanalytique internationale, il présente sa communication, « Contact psychique et courant végétatif », au XIIIe Congrès international de psychanalyse, à Lucerne, comme simple invité. Publie divers articles dans la Revue de psychologie politique et d’économie sexuelle qu’il a créée : « Qu’est-ce que la conscience de classe ? », « L’orgasme comme décharge électrophysiologique », « L’antithèse fondamentale de la vie végétative ». Il prête de plus en plus d’attention aux blocages corporels qui empêchent la libre expression des émotions et développe sa formule « tension-charge ». En octobre, il s’installe en Norvège avec Elsa Lindenberg.
22 – La nature bioélectrique du plaisir et de l’angoisse
1935. Reich mène des recherches sur la nature bioélectrique du plaisir et de l’angoisse au laboratoire de l’Institut de recherches psychologiques d’Oslo. Il conçoit l’être humain comme un système énergétique au sein duquel les fonctions psychiques et corporelles ne peuvent être séparées. Analyse caractérielle et végétothérapie. Publie L’intrusion de la morale sexuelle. Les nazis interdisent toute diffusion des publications de la Sexpol en Allemagne. En mai, Reich envoie à Freud un tiré à part de sa communication au Congrès de Lucerne. Extraits de son journal. Un physiologiste, Wilhelm Hoffmann, conteste les résultats de ses recherches. Reich, qui veut observer les courants plasmatiques chez l’amibe, se munit d’un puissant microscope.
23 – Une bien étrange soupe
Dans une « soupe », qu’il a faite lui-même, il observe des vésicules qui présentent une lueur bleue ; il les baptise « bions ». Il observe aussi la désagrégation de végétaux en bions. Préface de La sexualité dans le combat culturel.
24 – Économie sexuelle et recherches sur la vie
1936. Une fantaisie de Reich sur fond du Boléro de Ravel. Il fonde l’Institut international d’économie sexuelle pour les recherches sur la vie. Rencontre avec Roger du Teil, Alexander S. Neill, Gerd Bergersen. Ola Raknes entreprend une végétothérapie avec lui. Publie La sexualité dans le combat culturel. Analyse ce qu’est le « chaos sexuel ». Il envoie un télégramme de félicitations à Freud à l’occasion de ses quatre-vingts ans. Conflit avec Annie à propos de l’éducation de ses filles. La troisième génération de bions.
25 – Des mots au corps : la végétothérapie
1937. Reich fête ses quarante ans. En janvier, il a envoyé un rapport sur les bions à l’Académie des sciences de Paris. Publie ses Résultats expérimentaux sur la fonction électrique de la sexualité et de l’angoisse et commence à rédiger Les hommes dans l’État. Prend contact avec les représentants de la Fondation Rockefeller. S’intéresse à la guerre en Espagne. Publie en opuscule : Réflexe d’orgasme, attitude musculaire et expression corporelle. Sur la technique de la végétothérapie caractéro-analytique, accompagné d’une étude : Le matérialisme dialectique dans les recherches sur la vie. Développe sa nouvelle méthode thérapeutique : la végétothérapie caractéro-analytique. Alexander S. Neill fait une végétothérapie avec lui.
26 – La presse norvégienne se déchaîne
De septembre 1937 à novembre 1938, campagne contre Reich dans la presse norvégienne. Roger du Teil le rejoint pour travailler quelques semaines avec lui. Injecte des bions et des bacilles-T à des souris de laboratoire.
27 – Les bions
1938. Mars, Hitler envahit l’Autriche. Réponse du Pr Lapicque de l’Académie des sciences de Paris. Publication des résultats de ses recherches : Les Bions. Sur l’origine de la vie végétative. Son permis de séjour arrive à expiration. Un psychiatre américain, spécialiste en psychosomatique, le Dr Wolfe, vient étudier avec lui. Il lui propose de partir pour les États-Unis.
28 – Une radiation inconnue : l’orgone
Reich présente une conjonctivite, due à une radiation inconnue émise par les bions. Il l’observe aussi dans l’obscurité et en note les effets sur l’électroscope. Il nomme cette énergie : « orgone ». Publie une monographie sur ses expériences avec les bions à propos du cancer.
29 – L’Amérique, terre promise
1939. Le 28 août, il débarque à New York. Les Drs Wolfe et Briehl le reçoivent. Découverte de la ville. Début septembre, il loue une maison à Forest Hills. Rencontre Ilse Ollendorff, avec qui il commence à vivre maritalement.
30 – Comment accumuler l’orgone ?
1940. Reich travaille beaucoup. Il poursuit ses observations sur l’énergie d’orgone et invente un petit appareil pour l’accumuler. Commence à donner ses cours à la New School for Social Research. Il a Alexander Lowen parmi ses étudiants. Ses goûts cinématographiques. Lettre au Dr Albert Leprince à propos de la bioélectricité. En juillet, il découvre le lac Mooselookmeguntic, près de Rangeley, dans l’État du Maine, où il achète une cabane. À l’automne, construit des accumulateurs d’orgone qu’il expérimente sur des souris, puis, en décembre, sur des humains. Comment, un siècle plus tôt, De Hufeland, premier médecin du roi de Prusse concevait l’énergie vitale.
31 – La rencontre avec Einstein
1941. La rencontre avec Einstein ; les observations de ce dernier sur l’accumulateur d’orgone. Échange de lettres. Reich continue de développer ses idées sur « la démocratie du travail ». Il se brouille avec Gertrud Gaasland son assistante. En mars, il fait une demande d’autorisation d’exercer comme médecin dans l’État de New York, mais ne donne pas suite. Plaintes des voisins à Forest Hills. En juillet, il part avec Ilse pour le Maine. En septembre, achète une maison à Forest Hills. Il acquiert un Steinway d’occasion et se remet au piano.
32 – L’île des larmes
1941. Dans la nuit du 12 décembre, Reich est arrêté à son domicile par des agents du FBI et incarcéré à Ellis Island sans plus d’explications. Le dossier du FBI.
33 – De fond en comble
Son psoriasis le faisant souffrir, il est admis à l’infirmerie. Des agents fouillent sa maison de fond en comble ; leur rapport. Témoignage du directeur de la New School for Social Research. L’audition devant un juge du Bronx. Le 5 janvier 1942, Reich est enfin libéré. Ilse, née en Allemagne, est considérée, elle, comme « alien enemy ».
34 – La fonction de l’orgasme
1942. Reich traite une patiente schizophrène. Il crée sa propre maison d’édition : l’Orgone Institute Press et l’International Journal of Sex-Economy and Orgone Research. En mai, publie La fonction de l’orgasme. Vers la fin de l’année, il fait construire des accumulateurs pliants afin que les malades puissent les utiliser à domicile. Une observation curieuse avec des tubes creux. En octobre, il achète un domaine à Rangeley qu’il baptise Orgonon. 1943. Lettre à Alfred Kinsey à propos de l’homosexualité. Visite chez Brentano’s, la grande librairie de New York. À Orgonon, la première construction s’élève. Ilse est enceinte.
35 – À nouveau papa
1944. Le 3 avril, naissance de son fils Peter qui stimule son intérêt pour l’observation directe des nouveau-nés. Correspondance avec Einstein. Observations sur l’orgone atmosphérique. L’expérience XX.
36 – La révolution sexuelle
1945. Rencontre avec Paul Goodman. En avril, il épouse légalement Ilse. Traduction en anglais de L’analyse caractérielle, par le Dr Wolfe. Reich organise un séminaire sur le nouveau-né. À Orgonon, il fait construire un laboratoire pour les étudiants. Publie La révolution sexuelle et reprend son texte de 1937, Les hommes dans l’État. Durant l’été, commence à écrire une réflexion critique sur la structure caractérielle de l’« homme moyen ». Début 1946, il présente de graves crises de tachycardie. Le 28 mai, le voilà citoyen américain. Publication de la traduction anglaise de Psychologie de masse du fascisme. Son ami Ola Raknes passe quelques mois avec lui. Fritz Perls, qui rentre d’Afrique du Sud, le retrouve à New York.
37 – La presse américaine se déchaîne
1947. Il reçoit une journaliste qui publie deux articles tendancieux sur ses pratiques. La structure du caractère de l’individu moyen selon Reich. Ilse et Peter, qui rentrent d’un court séjour en Angleterre, le rejoignent à Orgonon. Lettre au professeur Léon Delpech. Premières observations avec le compteur Geiger. En août, son ami Alexander Neill arrive à Orgonon. Le 28 août, un inspecteur de la FDA vient visiter Orgonon. Nouvelle visite le 24 septembre. D’autres suivent. Reich met une dernière main à Écoute petit homme !. Annie, son ex-femme, critique ses idées sur l’orgone.
38 – L’organisme « cuirassé »
Un jeune étudiant en psychiatrie vient le consulter. La consultation. Les niveaux de la cuirasse musculaire.
39 – La biopathie du cancer
1948. Les fondations de l’observatoire s’élèvent à Orgonon. Myron Sharaf. La biopathie du cancer. Le test sanguin de Reich. L’Association médicale américaine ridiculise ses travaux. Publication de Écoute petit homme !. Reich installe son laboratoire à Orgonon. Essais du moteur à orgone.
40 – La Première Conférence internationale d’orgonomie
1948. Du 30 août au 3 septembre se tient à Orgonon la Première Conférence internationale d’orgonomie. Au cours de celle-ci, Reich propose de remplacer le nom de végétothérapie par celui d’orgonthérapie. Wolfe présente un rapport : La peste émotionnelle contre la biophysique d’orgone. La campagne de 1947. Reich dénie à la FDA toute compétence pour juger de ses techniques thérapeutiques. L’inspecteur Wood et Clista Templeton. L’Association psychiatrique américaine laisse courir le bruit que Reich est fou. Le Dr E. Baker, crée l’American Association for Medical Orgonomy. Article de Reich sur « Le langage expressif de la vie ».
41 – Les fonctions de l’orgone
1949. La construction de l’observatoire à Orgonon coûte cher. Reich souffre à nouveau de graves accès de tachycardie. Le jeune assistant qui travaillait sur le moteur à orgone disparaît. Durant l’été, cours expérimental sur le cancer. Reich voudrait créer un centre médical spécialisé. Dimanches « portes ouvertes » à Orgonon. Parution de L’éther, Dieu et le Diable. Les fonctions de l’orgone. Bernard Grad. Création de la Wilhelm Reich Foundation.
42 – La Seconde Conférence internationale d’orgonomie
1950. Peter et Ilse. Une présentation de film. Reich se fâche contre Peter. La Seconde Conférence internationale d’orgonomie. Soucieux de prévention, il crée une nouvelle institution : l’Orgonomic Infant Research Center. Reich commence à enregistrer sur magnétophone ses séminaires et ses conférences. Eva obtient son diplôme de médecin. Rapport préliminaire sur « Le projet ORANUR ».
43 – Une expérience à hauts risques
1951. L’expérience ORANUR. La DOR, orgone mortelle et ses effets. Reich divorce d’avec Ilse en septembre, mais continue la vie commune. Il se lance avec ardeur dans la peinture. Des inspecteurs de la FDA enquêtent à nouveau auprès d’utilisateurs des accumulateurs. À l’automne, une grave crise cardiaque le terrasse. La superposition cosmique.
44 – Reich parle de Freud
1952. Interviewé pour les Archives Freud, Reich parle de Freud. Suite à l’expérience ORANUR, Orgonon est contaminé. Trois représentants de la FDA viennent à Orgonon, Reich refuse de les recevoir.
45 – Briser les nuages
Le cloudbuster (brise-nuages). Charles R. Kelley. Reich prévoit une expédition avec le cloudbuster dans le sud-ouest des États-Unis. La relation avec Ilse devient de plus en plus difficile. Il reprend son texte Les hommes dans l’État. Nouvelle édition anglaise de La révolution sexuelle. « Modju ».
46 – Faiseur de pluie
1953. Reich et Peter sont seuls à Orgonon. L’Association médicale et l’Association psychiatrique américaines lancent de nouvelles attaques contre les médecins orgonomistes. Au printemps, Reich publie L’affaire Einstein et Le meurtre du Christ. Neill lui écrit à propos de ce livre. Les hommes dans l’État. Reich fait pleuvoir sur des champs de myrtilles. Le DOR-buster. Il lit divers ouvrages sur les soucoupes volantes.
47 – L’ordonnance du juge Clifford
1954. L’ouragan Edna. Expertise de la FDA sur les accumulateurs d’orgone. La FDA obtient de la cour de l’État du Maine l’ouverture d’une action en justice. Reich, refusant de se présenter en personne, expose ses arguments dans un document intitulé « Réponse ». Le 19 mars, le juge Clifford ordonne que les accumulateurs soient retirés de la circulation et détruits. Nouvelle expérience de cloudbusting autour de Rangeley. Sa revue, l’Orgone Energy Bulletin, devient, en juillet, CORE (Cosmic Orgone Engineering). Il publie OROP Desert, première partie : Vaisseaux spatiaux, DOR et sécheresse et Conspiration, une réaction émotionnelle en chaîne. Ilse quitte Orgonon. Le 18 octobre, Reich part pour l’Arizona. À Tucson, il installe « Little Orgonon ». Un inspecteur de la FDA veut voir son installation, Reich refuse de le recevoir.
48 – Il pleut dans le désert !
1955. « Il pleut dans le désert ! », Eva et Peter se souviennent. Cloudbuster et objets volants non identifiés. Reich rédige un compte rendu, Contact avec l’espace et publie divers rapports : « Expédition OROP Desert Ea, 1 », « Melanor, Orite, Brownite and Orene ». Le 16 juin, il est accusé d’outrage au tribunal. Sur son conseil, le Dr E. Baker débute une nouvelle publication : Orgonomic medicine. Le 26 juillet, Reich comparaît devant le tribunal de Portland. Il se retrouve seul à Orgonon. Sa santé n’est pas bonne, l’état de son cœur le tracasse. Le « désert émotionnel ». Il rencontre une jeune biologiste, Aurora Karrer. Pour la nouvelle audience au tribunal, il décide de se défendre seul. En novembre, il s’installe à Washington.
49 – Menottes aux mains
1956. Pour le centenaire de Freud, Reich écrit un article, « Réémergence de “l’instinct de mort” de Freud comme énergie “DOR” ». Le jugement est fixé au 30 avril 1956. Le 1er mai, on l’arrête à Washington. Le jugement. « Des atomes pour la paix contre les voyous au gouvernement »
50 – La sentence
1956. 25 mai, la sentence. Déclaration de Reich au juge. Il fait appel. L’après-midi, il se réunit avec ses collaborateurs.
51 – Par le fer et le feu
1956. Le 5 juin, destruction des accumulateurs à Orgonon. 26 juin, les publications de Reich sont détruites par le feu à Orgonon ; le 23 août, à New York.
52 – Dernier Noël en famille
Fin 1956. Peter passe ses vacances à Washington avec son père. Reich fête Noël en famille. Son dernier portrait d’homme libre. Les médecins orgonomistes qu’il a formés lui restent fidèles. Il hésite à désigner un successeur. Février 1957, lettre à J. Edgar Hoover, directeur du FBI. Le 11 mars, Reich est à nouveau devant la cour. Le compte rendu de l’Evening Express.
53 – Prisonnier
12 mars 1957, Reich est conduit, menottes aux mains, au pénitencier fédéral de Danbury dans le Connecticut. À Danbury, il est soumis à un examen psychiatrique. Le rapport du Dr Hubbard. Reich est transféré au pénitencier fédéral de Lewisburg, en Pennsylvanie. Rapport des psychiatres. Le jour de son soixantième anniversaire, il écrit à Peter. Peter lui rend visite en compagnie d’Aurora Karrer. Assigné à la bibliothèque, il est las et fatigué. Il espère sa libération en novembre.
54 – Par un triste matin
3 novembre 1957, on le trouve mort dans sa cellule. La cérémonie à Orgonon. L’oraison funèbre est prononcée par le Dr Baker. Dernières volontés et testament. Le 18 novembre, le Time publiera une brève note nécrologique. Une dizaine d’années plus tard, il devient la figure de proue des révoltes étudiantes
Épilogue
Reich en quelques dates
Sources
Index biographique
Glossaire
Bibliographie
Reich dans le monde aujourd’hui
Remerciements