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Maison d’édition indépendante fondée en 1992


Rencontres avec le Bouddha

Les récits des Udana

Jeanne Schut

Ces « Rencontres avec le Bouddha » nous viennent des Udana, un recueil de quatre-vingts textes du bouddhisme ancien qui n’avaient encore jamais été publiés en français.



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Collection : Le Prunier
Nombre de pages : 192
Format : 130 x 200
Date de parution : mars 2023
ISBN : 978-2-35432-360-8
20,00€
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Traduit de l'anglais par Jeanne Schut

Édition reliée

Ces « Rencontres avec le Bouddha » nous viennent des Udana, un recueil de quatre-vingts textes du bouddhisme ancien qui n’avaient encore jamais été publiés en français.

Ils se présentent comme de courts récits illustrant des moments de la vie quotidienne du Bouddha : des rencontres avec des rois ou des villageois, des hommes et des femmes, des enfants et des chercheurs spirituels. Des histoires étonnantes qui, malgré le temps écoulé, ne nous laissent pas indifférents car rien n’a changé dans la nature humaine depuis que le Bouddha a exprimé l’essence de tous ses enseignements dans les brefs versets qui concluent chaque situation.

Au-delà des anecdotes savoureuses, ces textes peuvent être source d’inspiration et de méditation pour tous les lecteurs d’aujourd’hui.

Jeanne Schut, auteure et traductrice de nombreux ouvrages sur le bouddhisme theravada, nous présente ces récits et nous les restitue dans une langue fluide et inspirante.
Avant-propos
Situations et personnages rencontrés dans les Udana
Enseignements contenus dans les Udana

UDANA 1 – L’Éveil du Bouddha

1:1 L’Éveil (1) – (Bodhi Sutta 1)
Première révélation sur l’origine conditionnée et interdépendante de tous les phénomènes.
1:2 L’Éveil (2) – (Bodhi Sutta 2)
Deuxième révélation sur l’origine conditionnée et interdépendante de tous les phénomènes.
1:3 L’Éveil (3) – (Bodhi Sutta)
Contemplation parfaite de l’origine conditionnée et interdépendante de tous les phénomènes.
1:4 L’arrogant (Huhunka Sutta)
Le Bouddha répond à la question : « Qu’est-ce qu’un véritable brahmane ? »
1:5 Les brahmanes (Brahmana Sutta)
En voyant ses grands disciples éveillés, le Bouddha a une exclamation inspirée.
1:6 Maha Kassapa (Kassapa Sutta)
Maha Kassapa choisit de quémander sa nourriture auprès des pauvres plutôt que des dévas.
1:7 Aja (Aja Sutta)
Un esprit essaie en vain d’effrayer le Bouddha.
1:8 Sangamaji (Sangamaji Sutta)
L’ancienne épouse d’un moine essaie de le ramener à la vie de famille.
1:9 Les ascètes aux cheveux emmêlés (Jatila Sutta)
Sur la futilité des rituels de purification par rapport à la vertu et la pureté morale.
1:10 Bahiya (Bahiya Sutta)
L’ascète Bahiya atteint l’Éveil après avoir insisté auprès du Bouddha pour recevoir un enseignement court mais fondamental.

UDANA 2 – Muccalinda

2:1 Muccalinda (Muccalinda Sutta)
Muccalinda, roi des dragons (naga), protège le Bouddha des intempéries.
2:2 Les rois (Raja Sutta)
Le Bouddha réprimande des moines qui comparent la puissance de deux rois.
2:3 Le bâton (Danda Sutta)
Le Bouddha s’exprime en voyant des enfants tourmenter un serpent avec un bâton.
2:4 Le respect (Sakkara Sutta)
Des ascètes jalousent le respect et le soutien offerts au Bouddha et à ses moines.
2:5 Le disciple laïc (Upasaka Sutta)
Un homme d’affaires, disciple du Bouddha, trouve enfin le temps de lui rendre visite.
2:6 La femme enceinte (Gabbhini Sutta)
Un homme tombe malade après avoir ingurgité de l’huile destinée à sa femme enceinte.
2:7 Le fils unique (Ekaputta Sutta)
Le fils de disciples laïcs du Bouddha est décédé.
Ses parents et amis vont voir le Bouddha.

2:8 Suppavasa (Suppavasa Sutta)
Malgré les souffrances d’une longue grossesse, cette disciple serait heureuse d’avoir d’autres enfants qui connaîtraient le Dhamma.
2:9 Visakha (Visakha Sutta)
Une grande disciple laïque souffre de dépendre d’un roi pour régler ses affaires.
2:10 Bhaddiya Kaligodha (Kaligodha Sutta)
Un moine, ancien souverain, proclame le bonheur de vivre en paix dans la solitude de la forêt.

UDANA 3 – Nanda

3:1 Kamma (Kamma Sutta)
Un moine souffre sans se plaindre les conséquences d’un karma passé.
3:2 Nanda (Nanda Sutta)
Le Bouddha trouve le moyen de dissuader Nanda, son demi-frère, de retourner à la vie laïque.
3:3 Yasoja (Yasoja Sutta)
Des moines acceptent la réprimande du Bouddha, se retirent pour méditer et atteignent l’Éveil.
3:4 Sariputta (Sariputta Sutta)
Le Bouddha est inspiré en voyant méditer son grand disciple Sariputta.
3:5 Maha Moggallana (Kolita Sutta)
Le Bouddha admire la méditation de son grand disciple Maha Moggallana.
3:6 Pilinda (Pilinda Sutta)
Un comportement désagréable peut être le fruit d’une habitude et non de la méchanceté.
3:7 Maha Kassapa (Kassapa Sutta)
Le roi des dévas se déguise pour faire une offrande de nourriture à Maha Kassapa.
3:8 Les offrandes (Pinda Sutta)
Le Bouddha réprimande des moines qui comparent les offrandes reçues des laïcs.
3:9 L’artisanat (Sippa Sutta)
Le Bouddha réprimande des moines qui comparent différents types de métiers.
3:10 Voir le monde (Loka Sutta)
Après son Éveil, le Bouddha voit toute la souffrance qui règne dans le monde.

UDANA 4 – Meghiya

4:1 Meghiya (Meghiya Sutta)
Conseils du Bouddha à un méditant assailli par de mauvaises pensées.
4:2 L’agitation (Uddhata Sutta)
Réflexions du Bouddha face à des moines bruyants et sans retenue.
4:3 Le bouvier (Gopala Sutta)
Un bouvier est inspiré par les enseignements du Bouddha.
4:4 Le clair de lune (Juñha Sutta)
Un yakkha frappe le vénérable Sariputta et en souffre les conséquences.
4:5 L’éléphant (Naga Sutta)
Le Bouddha est servi par un éléphant qui, comme lui, recherche la solitude.
4:6 Pindola (Pindola Sutta)
Le Bouddha loue la pratique ascétique du vénérable Pindola et sa méditation.
4:7 Sariputta (Sariputta Sutta)
Le Bouddha vante les vertus du vénérable Sariputta et sa méditation.
4:8 Sundari (Sundari Sutta)
Une femme est tuée pour discréditer le Bouddha et sa communauté de moines.
4:9 Upasena Vangantaputta (Upasena Vangantaputta Sutta)
Le vénérable Upasena Vangataputta remercie la vie qui lui a fait connaître le Bouddha, le Dhamma et d’excellents amis spirituels, grâce à quoi il a pu trouver l’Éveil.
4:10 Sariputta (Sariputta Sutta)
Le Bouddha vante la fin de l’attachement chez le vénérable Sariputta paisiblement assis en méditation.

UDANA 5 – Sona l’Ancien

5:1 Le roi (Rajan Sutta)
«Y a-t-il une personne qui vous soit plus chère que vous-même ?»
5:2 La vie courte (Appayuka Sutta)
La mère du Bouddha est décédée très tôt.
La vie est courte. Il est urgent de pratiquer.

5:3 Le lépreux (Kutthi Sutta)
Le Bouddha s’adresse spécifiquement à un lépreux prêt à comprendre ses enseignements.
5:4 Les garçons (Kumara Sutta)
Le Bouddha parle de la douleur à deux garçons qui tourmentent des poissons.
5:5 Uposatha (Uposatha Sutta)
Après avoir découvert la présence d’un moine malfaisant dans l’assemblée, le Bouddha compare les qualités du Dhamma à celles de l’océan.
5:6 Sona (Sona Sutta)
Un laïc souhaite renoncer au monde et insiste pour devenir moine.
5:7 Revata le sceptique (Revata Sutta)
Le vénérable Revata médite pour se libérer du doute.
5:8 Ananda (Ananda Sutta)
Devadatta annonce à Ananda son intention de créer un schisme dans le Sangha.
5:9 Les moqueries (Sadhayamana Sutta)
Le Bouddha s’exprime sur les paroles creuses et moqueuses d’un groupe de jeunes gens.
5:10 Cula Panthaka (Panthaka Sutta)
Le Bouddha vante la capacité de concentration du vénérable Cula Panthaka.

UDANA 6 – Aveugles de naissance

6:1 Le renoncement à la force vitale (Ayusama-osajjana Sutta)
Ananda ne comprend pas l’allusion du Bouddha à un possible prolongement de son existence. Dès lors, Mara exige du Bouddha qu’il renonce à la vie et celui-ci acquiesce volontiers.
6:2 Loin du monde (Patisalla Sutta)
Le Bouddha explique comment reconnaître les qualités d’une personne.
6:3 Ce fut (Ahu Sutta)
Le Bouddha évoque ses tendances d’autrefois et les qualités qu’il a développées ensuite.
6:4 Les sectaires (1) (Tittha Sutta)
Le Bouddha compare la futilité des opinions à des aveugles tentant de décrire un éléphant.
6:5 Les sectaires (2) (Tittha Sutta)
Querelles et argumentation entre sectes.
Attachement aveugle aux opinions.

6:6 Les sectaires (3) (Tittha Sutta)
Querelles et argumentation entre sectes.
Le Bouddha dénonce le « moi et les autres ».

6:7 Subhuti (Subhuti Sutta)
Le Bouddha apprécie la pratique des jhana du vénérable Subhuti.
6:8 La courtisane (Ganika Sutta)
Deux clans se battent pour l’amour d’une courtisane.
6:9 Précipitation (Upati Sutta)
Les papillons de nuit volent vers la flamme comme les humains vers le désir.
6:10 Apparition (Uppajjanti Sutta)
L’apparition d’un Bouddha dans le monde apporte la lumière.

UDANA 7 – Le chapitre mineur

7:1 Bhaddiya (1) (Bhaddiya Sutta)
Les instructions du vénérable Sariputta amènent le moine Bhaddiya à l’Éveil.
7:2 Bhaddiya (2) (Bhaddiya Sutta)
Le vénérable Sariputta ne voit pas que Bhaddiya a déjà atteint l’Éveil.
7:3 L’attachement aux plaisirs des sens (1) (Kamesu Satta Sutta)
Le Bouddha s’exprime sur l’aveuglement qu’engendrent les plaisirs des sens.
7:4 L’attachement aux plaisirs des sens (2) (Kamesu Satta Sutta)
Le Bouddha s’exprime sur le triste sort qui attend ceux qui sont attachés aux plaisirs des sens.
7:5 Le nain (Lakuntha Sutta)
L’apparence physique ne reflète pas toujours le degré d’évolution spirituelle.
7:6 La fin du désir (Tanhakhaya Sutta)
Le vénérable Añña Kondañña réfléchit à sa libération par l’éradication du désir.
7:7 La fin de la prolifération mentale (Papañcakhaya Sutta)
Le Bouddha réfléchit à la façon dont il s’est désidentifié des pensées.
7:8 Kaccayana (Kaccayana Sutta)
Le Bouddha fait l’éloge de la méditation de l’attention au corps du vénérable Kaccayana.
7:9 Le puits (Udapana Sutta)
Un puits bouché produit une eau limpide lorsque le Bouddha a soif.
7:10 Le roi Udena (Udena Sutta)
Des femmes disciples laïques du Bouddha périssent dans un incendie mais récoltent les fruits de leur pratique.

Udana 8 – Le village de Patali

8:1 L’extinction (1) (Nibbana Sutta)
Le Bouddha parle à ses moines de la nature du nibbana.
8:2 L’extinction (2) (Nibbana Sutta)
Le Bouddha parle à ses moines de la vacuité.
8:3 L’extinction (3) (Nibbana Sutta)
Le Bouddha explique à ses moines pourquoi la libération est possible.
8:4 L’extinction (4) (Nibbana Sutta)
Le Bouddha explique à ses moines la voie qui mène à la libération de la souffrance.
8:5 Cunda (Cunda Sutta)
Le repas offert par l’orfèvre Cunda au Bouddha lui cause de terribles douleurs.
8:6 Le village de Patali (Pataligama Sutta)
Invité par les habitants de Patali, le Bouddha leur parle des bienfaits d’un comportement vertueux.
8:7 Un embranchement sur le chemin (Dvidhapatha Sutta)
Un moine se fâche contre le Bouddha, insiste et se fait rosser par des bandits.
8:8 Visakha (Visakha Sutta)
Visakha pleure la mort de sa petite-fille.
Le Bouddha lui parle de l’attachement aux êtres chers.
8:9 Dabba (1) (Dabba Sutta)
Mort spectaculaire du moine Dabba Mallaputta qui s’élève dans les airs, jambes croisées.
8:10 Dabba (2) (Dabba Sutta)
Le Bouddha parle à ses moines de la mort de Dabba Mallaputta.

Glossaire

Avant-Propos


Les Udana font partie du canon pali, les écritures sur lesquelles se fonde le bouddhisme theravada. On les trouve dans le troisième livre du Khuddaka Nikaya, qui fait partie du Sutta Pitaka, « La corbeille des discours du Bouddha ».

Ce texte en huit parties est un recueil de quatre-vingts sutta qui se présentent comme des anecdotes de la vie quotidienne du Bouddha, des rencontres avec des rois ou des villageois, des femmes résolues ou accablées, des enfants, des chercheurs spirituels ou encore des dévas. Chacune de ces histoires se termine par un bref verset, une exclamation inspirée par les circonstances, où le Bouddha exprime l’essence de tous ses enseignements intemporels.

Cette collection de récits inclut des histoires célèbres, comme celle des aveugles tentant de décrire un éléphant ; des instructions qui ont mené un chercheur directement à l’Éveil, comme ce fut le cas pour Bahiya ; mais aussi des moments cruciaux de la vie du Bouddha, comme son Éveil ou les circonstances qui ont entouré la fin de sa vie.

On notera que toutes ces histoires commencent par les mots : « Ainsi ai-je entendu. » En effet, la plupart des récits relatifs au Bouddha nous viennent de son cousin et assistant Ananda dont la mémoire était extraordinaire. Lors du concile qui a suivi la mort du Bouddha, il lui a été demandé de relater tous les événements de la vie du Bouddha qui allaient être recueillis dans le canon pali sous le nom de sutta (les discours), et qui contiennent l’essentiel des enseignements du Bouddha.

Situations et personnages rencontrés dans les Udana

* Les brahmanes
Le mot « brahmane » revient comme un leitmotiv dans la première partie des Udana. Dans le système social qui régnait à l’époque du Bouddha, les brahmanes étaient les membres de la première des quatre grandes castes. Ils étaient censés enseigner la doctrine des Védas et la faire respecter par tous afin de maintenir le bon ordre cosmique. Leurs pratiques incluaient des sacrifices d’animaux, la purification par des bains dans le Gange, et autres rites particuliers. Mais le Bouddha a renversé ces croyances. Pour lui, un « véritable brahmane » n’est pas un « arrogant » (1:4) qui se croit supérieur du fait de sa naissance mais « un brahmane par la sagesse » ou encore, comme exprimé à la fin du sutta 1:9 :

Ceux qui baignent dans la vérité et l’honnêteté
sont vraiment purs,
vraiment des brahmanes.

Le système des castes est renversé ; seule l’intégrité morale compte. De fait, la communauté des moines du Bouddha comptait des personnes de toutes castes, y compris des « intouchables », des lépreux ou des bandits réformés.

* Les laïcs et leurs offrandes
Une phrase réitérée dans les sutta est : « Au petit matin, il ajusta sa robe de moine et, portant son bol à aumônes et son habit sur le bras, il entra dans la ville pour quémander sa nourriture. »
Dans les Udana, il arrive souvent aussi que des laïcs proposent au Bouddha et à ses moines de venir prendre un repas chez eux : « Vénérable, veuillez accepter de ma part le repas de demain pour vous et la communauté des moines. »
Ces comportements sont dus à l’une des premières règles instaurées par le Bouddha pour sa communauté : les moines doivent quémander leur nourriture. Il y a deux raisons pour cela : d’abord, les monastiques peuvent ainsi se libérer des « activités du monde » consistant à gagner de l’argent pour acheter et préparer leur propre nourriture ; ensuite, cet usage implique une interaction entre eux et les laïcs, ce qui leur donne l’occasion de transmettre les enseignements du Bouddha, dont le but est de libérer tout un chacun de la souffrance.
À cela s’ajoute le fait qu’il est considéré comme « méritoire » de faire une offrande à des êtres spirituellement avancés. De fait, plus ils sont avancés, plus le mérite ou « bon karma » est grand, ce qui explique le comportement de Sakka, roi des dévas, prêt à tromper le grand ascète Maha Kassapa pour avoir l’occasion de lui faire une offrande (3:7).

* La coutume des trois demandes
Nous retrouvons souvent dans les sutta une situation où une personne demande quelque chose qui semble difficile à obtenir mais, après la troisième demande, l’autre personne finit par accéder à son désir : « Cette fois, Maha Kaccayana accepta de donner l’ordination à Sona » (5:6).
L’origine de cette coutume semble venir du Bouddha lui-même qui, dit-on, n’opposait jamais plus de deux refus. Dans les Udana, nous en avons un exemple : « Meghiya, puisque tu parles de méditation, que puis-je dire ? Fais ce que tu crois bon de faire » (4:1).

* Dévas et sphères célestes
Il est fréquent, dans les écritures bouddhiques, de voir des références à des êtres lumineux appelés « dévas », censés vivre heureux dans des sphères célestes mais souhaitant encore ardemment trouver l’Éveil ; des références aussi à Mara, le tentateur, qui incarne les forces du mal et même la mort. Dans les Udana nous rencontrons également un naga, dragon bienveillant ; des yakkhas, esprits de la forêt souvent malicieux, voire agressifs, comme c’est le cas ici ; et d’autres créatures vivant dans les airs ou dans les mers.
Nous verrons aussi les moines demander au Bouddha, après la mort d’une personne ayant atteint un certain degré d’Éveil : « Où s’en est-il allé ? Dans quelle sphère va-t-il renaître ? »
Si notre culture occidentale nous empêche de croire en l’existence de tels êtres vivants dans des univers parallèles, nous pouvons les considérer simplement comme des états d’esprit : bienveillance, agressivité, tendances sous-jacentes à la négativité, etc. À nous de faire la transposition adéquate.

* Les événements extraordinaires
Même si le mot « miracle » n’intervient pas dans les sutta, il arrive que des situations extraordinaires se produisent autour du Bouddha. Chaque fois, la personne qui en est le témoin s’émerveille ainsi : « C’est incroyable, Vénérable, c’est extraordinaire ! L’Éveillé a une force et un pouvoir si grands ! »
D’autres fois, il est fait mention de la clairvoyance et de l’omniscience du Bouddha selon ces termes : « Avec une clairvoyance purifiée au-delà de la vision humaine, le Bouddha vit comment… »
Qui d’entre nous peut savoir de quoi un Éveillé est capable ?

Enseignements contenus dans les Udana

Le rôle des Udana, dans le contexte du canon pali, est de mettre l’accent sur toutes les valeurs qui sous-tendent les enseignements du Bouddha, à travers des situations de la vie quotidienne tout à fait intemporelles.
Par ailleurs, comme ce texte reprend quelques grands événements de la vie du Bouddha – notamment son Éveil, avec toutes les révélations qui l’ont accompagné –, il reflète aussi des enseignements fondamentaux comme l’origine conditionnée et interdépendante de tous les phénomènes, des instructions de méditation, et même la nature du nibbana.
C’est donc pour nous l’occasion d’approfondir notre compréhension des concepts bouddhistes les plus importants en écoutant directement les paroles du Bouddha : développer la vertu et la maîtrise des sens ; développer la méditation, aussi bien la concentration que la contemplation profonde de la réalité telle qu’elle est ; et développer la sagesse qui consiste à écouter et à comprendre les enseignements reçus, mais aussi et surtout à les mettre en pratique.

Une dernière remarque : Le titre des huit grandes parties du texte est le plus souvent celui d’un des sutta qu’elles contiennent. Quant aux sutta eux-mêmes, ils ont généralement pour titre un simple nom propre ou quelques mots qui ne décrivent pas toujours clairement leur contenu. C’est pourquoi, dans la table des matières, nous leur avons ajouté une courte phrase en sous-titre qui permettra au lecteur de retrouver plus aisément l’histoire qu’il recherche.

Pour finir, je souhaite dire un grand MERCI à mon amie Charlotte Arni pour sa relecture, et aux éditions Sully pour avoir souhaité publier ce recueil inspiré et inspirant. Puisse sa lecture nous enrichir tous !

La traductrice,
Jeanne Schut