Ama Samy aux éditions Sully
Le maître zen Ama Samy (Gen-Un-Ken) est le seul Indien à ce jour ayant reçu d'un maître zen reconnu le Sceau dharmique de l'illumination.
Ama Samy (Arul Maria Arokiasamy) est né en Birmanie en 1936. Ses parents étaient indiens de confession chrétienne. Il arriva en Inde après la guerre. Poussés par la pauvreté, ses parents le confièrent à son grand-père maternel, qui vénérait un saint musulman et considérait comme un devoir sacré de veiller sur son tombeau. Le grand-père mourut peu de temps après dans un accident, laissant le jeune garçon sans soutien. Celui-ci réussit cependant à terminer sa scolarité et à entrer dans l'ordre des Jésuites.
Le temps passa, Ama Samy devint prêtre, mais son cœur restait assoiffé de Dieu. " Durant ma formation et mes études de jésuite, ma vie spirituelle s'avéra totalement vide et privée de sens " dit-il. " Je recherchais la libération et l'expérience de Dieu, mais je ne les ai pas trouvées. " Il se tourna vers les Upanishads et celles-ci lui ouvrirent le cœur et l'esprit. Il séjourna dans des ashrams hindous, mais bien qu'il y trouvât une inspiration, ceux-ci ne purent lui apporter ce qu'il cherchait. Il rencontra alors l'ascète Swami Abhishiktananda et souhaita le suivre en tant que mendiant errant. Abhishiktananda ne l'encouragea pas dans cette voie mais l'introduisit aux enseignements du sage advaitique de l'Inde du Sud, Ramana Maharshi. Bouleversé par la vision de Ramana, Ama Samy se consacra à trouver la réponse à la question posée par le grand sage : " Qui suis-je ? " Pour un temps mendiant errant, il vécut ensuite en ermite près d'un sanctuaire dans le district de Dindigul, nourri par les villageois. Il endura de nombreuses privations, mais persista dans sa quête et parvint finalement à l'Éveil avec la question qu'il s'était posée.
Cependant, il ressentit la nécessité de faire confirmer et authentifier sa réalisation, et c'est à cette période qu'il rencontra le père Enomiya Lasalle qui, non seulement l'initia au zen, mais l'aida à se rendre au Japon pour y poursuivre sa formation sous la direction du roshi Yamada Ko-Un à Kamakura.
Yamada Ko-Un était le disciple principal du roshi Yasutani Haku-Un, lui-même disciple de Harada Dai-Un. Harada appartenait à l'école zen Sôtô, mais il avait aussi été formé par l'école zen Rinzai aux koans zen. Disciple de Harada, Yasutani associait l'approche zen des koans et celle du zazen de l'école Sôtô, et Yamada Ko-Un poursuivit cette pratique. Yasutani et Yamada créèrent ensemble l'école Sanbo Kyodan, qui fut l'une des premières écoles zen du Japon à accepter des étrangers comme élèves (l'enseignement et l'approche de roshi Yasutani sont détaillés dans le livre Les Trois Piliers du zen, publié par Philippe Kapleau. Ce livre relate aussi l'histoire du satori - ou illumination - de Yamada Ko-Un, désigné en tant qu'homme d'affaires par les initiales K.Y.).
Yamada Ko-Un confirma l'Éveil d'Ama Samy, après quoi Ama Samy mena à son terme l'étude des koans sous sa direction, afin d'approfondir sa réalisation. En 1982, il reçut du roshi Yamada Ko-Un l'autorisation d'enseigner ; ce dernier mourut en 1989. Il reçut aussi de son maître le nom de Dharma " Gen-Un-Ken ", qui signifie " Nuage sombre " ou " Nuage originel ".
Ama Samy commença à enseigner le zen au début des années 1980. En 1996, il créa le centre zen Bodhi Zendo à Perumalmalai, près de Kodaikanal. Ce centre offre tout au long de l'année des enseignements pratiques du zen en utilisant à la fois les méthodes Sôtô et Rinzai. La Bodhi Sangha (la communauté des élèves et des disciples d'Ama Samy) s'est développée en Europe, aux États-Unis, en Australie, et bien sûr en Inde. Ama Samy passe plusieurs mois de l'année à l'étranger pour enseigner et aider ses élèves. Le voyage spirituel d'Ama Samy l'a également ramené à son point de départ, la tradition chrétienne, à laquelle il appartient et à laquelle il apporte une approche nouvelle et éclectique. " Il m'est souvent demandé à quelle religion j'appartiens ", dit-il. " Je me situe entre l'hindouisme, le bouddhisme et le christianisme. " Il se reconnaît dans le Christ, dans le zen et dans le cœur-esprit des humains.
Ama Samy (Arul Maria Arokiasamy) est né en Birmanie en 1936. Ses parents étaient indiens de confession chrétienne. Il arriva en Inde après la guerre. Poussés par la pauvreté, ses parents le confièrent à son grand-père maternel, qui vénérait un saint musulman et considérait comme un devoir sacré de veiller sur son tombeau. Le grand-père mourut peu de temps après dans un accident, laissant le jeune garçon sans soutien. Celui-ci réussit cependant à terminer sa scolarité et à entrer dans l'ordre des Jésuites.
Le temps passa, Ama Samy devint prêtre, mais son cœur restait assoiffé de Dieu. " Durant ma formation et mes études de jésuite, ma vie spirituelle s'avéra totalement vide et privée de sens " dit-il. " Je recherchais la libération et l'expérience de Dieu, mais je ne les ai pas trouvées. " Il se tourna vers les Upanishads et celles-ci lui ouvrirent le cœur et l'esprit. Il séjourna dans des ashrams hindous, mais bien qu'il y trouvât une inspiration, ceux-ci ne purent lui apporter ce qu'il cherchait. Il rencontra alors l'ascète Swami Abhishiktananda et souhaita le suivre en tant que mendiant errant. Abhishiktananda ne l'encouragea pas dans cette voie mais l'introduisit aux enseignements du sage advaitique de l'Inde du Sud, Ramana Maharshi. Bouleversé par la vision de Ramana, Ama Samy se consacra à trouver la réponse à la question posée par le grand sage : " Qui suis-je ? " Pour un temps mendiant errant, il vécut ensuite en ermite près d'un sanctuaire dans le district de Dindigul, nourri par les villageois. Il endura de nombreuses privations, mais persista dans sa quête et parvint finalement à l'Éveil avec la question qu'il s'était posée.
Cependant, il ressentit la nécessité de faire confirmer et authentifier sa réalisation, et c'est à cette période qu'il rencontra le père Enomiya Lasalle qui, non seulement l'initia au zen, mais l'aida à se rendre au Japon pour y poursuivre sa formation sous la direction du roshi Yamada Ko-Un à Kamakura.
Yamada Ko-Un était le disciple principal du roshi Yasutani Haku-Un, lui-même disciple de Harada Dai-Un. Harada appartenait à l'école zen Sôtô, mais il avait aussi été formé par l'école zen Rinzai aux koans zen. Disciple de Harada, Yasutani associait l'approche zen des koans et celle du zazen de l'école Sôtô, et Yamada Ko-Un poursuivit cette pratique. Yasutani et Yamada créèrent ensemble l'école Sanbo Kyodan, qui fut l'une des premières écoles zen du Japon à accepter des étrangers comme élèves (l'enseignement et l'approche de roshi Yasutani sont détaillés dans le livre Les Trois Piliers du zen, publié par Philippe Kapleau. Ce livre relate aussi l'histoire du satori - ou illumination - de Yamada Ko-Un, désigné en tant qu'homme d'affaires par les initiales K.Y.).
Yamada Ko-Un confirma l'Éveil d'Ama Samy, après quoi Ama Samy mena à son terme l'étude des koans sous sa direction, afin d'approfondir sa réalisation. En 1982, il reçut du roshi Yamada Ko-Un l'autorisation d'enseigner ; ce dernier mourut en 1989. Il reçut aussi de son maître le nom de Dharma " Gen-Un-Ken ", qui signifie " Nuage sombre " ou " Nuage originel ".
Ama Samy commença à enseigner le zen au début des années 1980. En 1996, il créa le centre zen Bodhi Zendo à Perumalmalai, près de Kodaikanal. Ce centre offre tout au long de l'année des enseignements pratiques du zen en utilisant à la fois les méthodes Sôtô et Rinzai. La Bodhi Sangha (la communauté des élèves et des disciples d'Ama Samy) s'est développée en Europe, aux États-Unis, en Australie, et bien sûr en Inde. Ama Samy passe plusieurs mois de l'année à l'étranger pour enseigner et aider ses élèves. Le voyage spirituel d'Ama Samy l'a également ramené à son point de départ, la tradition chrétienne, à laquelle il appartient et à laquelle il apporte une approche nouvelle et éclectique. " Il m'est souvent demandé à quelle religion j'appartiens ", dit-il. " Je me situe entre l'hindouisme, le bouddhisme et le christianisme. " Il se reconnaît dans le Christ, dans le zen et dans le cœur-esprit des humains.